Hello, hier, 7 membres de l USN section athlé, dont 3
aussi adhérents de la section VTT, ont participé au triathlon de Deauville
version olympique découverte, soit 750m de natation + course sur le sable, pied
40km de vélo avec 500m de dénivelé avec 2 murs de plus d'un km avec des passages a 16% et
pour finir 10km de course a pied. C'était pour nous trois notre premier tri. Et
sur 678 personnes a l'arrivée, Marc fait 26eme au scrach et 2 dans sa catégorie
👏
en 2:21:56 Fabienne fait 562. 15 dans sa catégorie en 3:15:32, et Matthieu fait
214, 51 dans sa catégorie en 2:43:39. On a adoré c'était le premier et il y en
aura d'autres, avis aux amateurs de la section VTT.
Matthieu
Petit compte rendu du week end des débutants à Deauville :-)
Nous partîmes il y a longtemps en discutant autour d’une
bière ou deux, peut être même qu’on était encore en 2017, sur le thème : on
devrait s’inscrire à un triathlon !
L’alcool étant une mauvaise conseillère, nous nous sommes
donc inscrits pour la course la plus renommée de la saison : le triathlon de
Deauville. Plusieurs formules étaient disponibles
et celui qui avait le plus bu, Nicolas, s’est inscrit pour
le « L » (1,9 km de natation, 80 km de vélo, 21,1 de course à pied) ! Ceux
qui avaient encore un peu de discernement ont opté pour le « S » (300 m de
natation, 20 km de vélo, 5 km de course à pied) ou le « M trafiqué »
(750 m de natation au lieu de 1,5 km, 40 km de vélo, 10 km de course à pied)…
Nous étions finalement 5 le samedi sur le S et 7 le dimanche
sur le M750.
Les effets de l’alcool ayant permis le processus
d’inscription dissipés, nous sommes tous passés au mode préparation pour le
plus grand bonheur de tous les magasins de sport de la région parisienne qui
ont enregistrés des ventes record dans les rayons triathlon. Chacun sa
tactique, certains achetant directement le haut de gamme, d’autres étant plus
raisonnables. Premier constat, en dehors du prix exorbitant de l’inscription
(90 € pour le M750), il a fallu acheter ou louer un vélo et/ou des
prolongateurs de guidon et/ou une combinaison de natation et/ou une tri
fonction (vêtement très moulant, mettant en avant les kilos en trop que tu as
la chance de garder toute la course, sous la combinaison de natation puis pour
pédaler et courir) et/ou une ceinture porte dossard 3 points et/ou pleins de
truc que tu ne pouvais pas soupçonner et dont tu n’as pas toujours compris
l’utilité. A noter que les maîtres nageurs des piscines de la région ont aussi
fait face à une nouvelle espèce de sportifs inquiets demandant comment nager le
crawl sans se noyer en moins de 10 leçons. Vous l’aurez compris, le triathlon
est un business inventé par les professionnels du sport pour développer leur
chiffre d’affaire. Natixis devrait se pencher sur la question, il y a certainement
du PNB à la clé.
Après une préparation irréprochable et une vie d’ascète (Personne
qui s'impose, par piété, des exercices de pénitence, des privations, des
mortifications ou personne qui mène une vie austère), l’inquiétude a commencé à
monter et tous les mails et questions ont convergé vers Stéphane P. le
"Picard volant" et déjà expert en triathlon. Il a fait preuve
d’une grande patience et de beaucoup de pédagogie pour nous rassurer
souvent et nous inquiéter … souvent avec ses réponses.
Une fois le groupe WhatsApp créé, le plus dur était
fait, les messages rassurants se succédant au fil des jours : il parait qu’on
doit nager dans la mer, il n’y a pas pied, il y a des vagues, l’eau est
trouble... Vous êtes au courant, le vélo est en drafting interdit (après des
heures de recherches on a compris qu’on n’a pas le droit de suivre
le cycliste qui vous précède à moins de 10 m pour ne pas profiter de
l’aspiration), le parcours n’est pas totalement plat, je viens de vérifier,
c’est pas plat du tout, il y a même une cote avec des passages à 20%, le plus
dur c’est de ne pas poser pied à terre, il y a 600 m de D+ sur 40 km... il faut
mettre toutes les affaires dans une caisse en plastique pour
les changements de discipline, si ça dépasse les commissaires mettent des
pénalités, on ne sait pas si un pack de 6 rentre dans la caisse…
Bref, la sérénité était au rendez vous et nous sommes arrivés le
jour J, plus affutés et inquiets que jamais. Première surprise, certains
manquaient à l’appel alors qu’il s’étaient inscrits. Plusieurs excuses vaseuses
ont circulé, une des meilleure étant : j’ai fait le tournoi de rugby de
Natixis, je suis fêlé (des côtes), ma femme m’a préparé un programme,
bref je ch** dans mon f*** et je ne viens pas.
Nous sommes entrés dans le week end avec de nombreux
messages et photos de Christian parti en éclaireur, préférant arriver en avance
pour se remettre du décalage horaire, quitte à prendre des risques avec la
nourriture locale qui peut être dangereuse. Ça nous a permis d’avoir
des informations de première main et de nous rappeler que nous faisions une
course sous peu…
Nicolas a ouvert le bal avec une performance énorme :
6h10 d’effort (43 min de nage, 3h18 de vélo, 01h55 de course + 13 minutes
de transitions). Pour nous qui étions à Paris, ça faisait envie car
il avait la banane sur toutes les photos et ça avait l’air vraiment sympa mais
bon 06h d’effort ça ne s’improvise pas !!!
Les champions du S sont entrés en jeu l’après midi avec un lot
de photos de sportifs épanouis et quelques messages sur une natation agitée.
Est alors arrivée, la fameuse nuit de la veille de course, celle
ou tu dors toujours bien, surtout quand tu es confiant et que tu es certain
de n’avoir rien oublié même les trucs que tu as acheté sans trop savoir à
quoi ça sert.
Transport écologique oblige et suite aux désistements familiaux
de dernière minute, nous avons maximisé le nombre de véhicule mais nous
avons tous réussi à arriver à temps et nous avons trouvé une place pour se
garer en à pleine plus de temps qu’il ne faut pour faire le trajet
Paris-Deauville.
Après avoir récupéré les dossards et profité de l’ambiance de
course, nous nous sommes préparés comme des futurs professionnels avec quand
même des doutes sur les emplacements des nombreux autocollants et accessoires à
porter (bracelet, puce, …).
Le moment tant attendu est arrivé : le pique nique au soleil ou
à l’ombre on vote on hésite et on choisit à l’ombre entre les
déjections canines, c’est quand même plus convivial. Les compétiteurs du
dimanche avaient tous apporté leur salade de pâtes (modèles et
accompagnements au choix mais base pâtes indispensable), personne n’a
tenté la nourriture autochtone.
Il a fallu ensuite déposer les affaires à
la « transition » : l’endroit ou tu passes du mode nageur au
mode cycliste et du mode cycliste au mode coureur. Chacun avait
une stratégie hyper préparée et forcément meilleure que les autres mais la
sérénité se lisait uniquement sur le visage de Stéphane l’expérimenté.
Nous sommes donc partis pieds nus, notre combinaison, notre
crème solaire et notre vaseline sous le bras pour nous échauffer et essayer
d’enfiler ces magnifiques combinaisons bien chère (sauf la mienne louée
chez Samuel « j’ai tout pour toi et on fait à peu près la même taille, ma
combinaison nage très vite »). Après les règlages, ajustements et photos
d’usage, nous avons apprécié la présence des triathlètes expérimentés (ceux
qui avaient fait la course la veille) à qui nous avons pu remettre ce que
nous avions oublié de déposer dans les consignes comme les clés de voitures et
autre accessoires peu conseillés pour nager en mer.
On a tout de suite confirmé à l’échauffement les impressions des
experts du S : on voit rien, il y a des vagues, on n’arrive pas trop à voir où
on va mais il est trop tard pour reculer.
Départ en haut de la plage avec choix de sas possible des plus
rapides aux moins rapides. Tactique tout dans la nuance pour L’US Natixis : 2
dans le premier sas et 5 dans le dernier, la confiance dans nos capacités en
natation étant … contrastée !
Beaucoup de public, une sono, des poms poms girls, une haie de
spectateurs, un speaker d’enfer avec un moment privilégié pour te
rassurer quand ton cardio te dis que tu bats à déjà plus de 100 sans bouger :
que ceux qui font leur premier triathlon lèvent le bras. Je suis content, on
pense à moi, je me signale mais je suis tout seul à lever le bras et les autres
autour sont morts de rire :-(.
Comme la mer était basse, nous sommes partis avec environ
200 m à courir avant et après avoir nagé. Ça nous permet d’avoir des temps
de natation canon au GPS sur Strava mais ça permet surtout de commencer à nager
en étant déjà complètement essoufflé :-(. Les tactiques se
sont révélées conformes aux attentes : si tu es devant, tu bois la tasse
tout seul, si tu es derrière, tu bois la tasse en groupe et tu prends des
baffes de tous tes amis pingouins autour de toi.
Après avoir trouvé la sortie, ne rigolez pas, c’est pas si
simple, il faut contourner des bouées, trouver le chemin du retour. Tu reviens
sur la plage, encouragé par des centaines de spectateurs dont la team Natixis
du samedi qui n’a pas encore trop pris le soleil, n’a pas encore trop bu et a
encore de la voix. C’est rassurant et ça booste. Premier
indicateur intéressant pour moi, je me suis fait doubler en courant sur la
plage à l’aller et au retour, c’est surement parce que je m’économise … ou
que je cours moins vite que les autres :-(.
Après une transition ou on est fier d’avoir trouvé son vélo
(parmi 900 c’est pas si facile), on a la joie de faire du vélo avec une tri
fonction trempée. On nous avait prévenu et j’étais tellement rassuré que
j’étais allé faire une reconnaissance avant : il faut monter très vite la côte
de Saint Laurent, notre Alpes d’Huez à nous avec la même pente mais aussi le
même nombre de spectateurs, la sono, bref tout ce qu’il faut pour te doper et
réussir l’exploit de ne pas poser pied à terre !
La suite du parcours est conforme aux attentes, jamais plat,
trop souvent avec le vent de face mais c’est super agréable de rouler sur une
route fermée, complètement à gauche pour couper les virages. J’ai eu le
plaisir du privilège du premier sas de natation, me faire rattraper et déposer
par des cyclistes qui avaient tous la même caractéristique : l’âge de
mes enfants, des vélos de folie, des jambes rasées et un rythme
incroyable. Tu as beau t’y attendre connaissant ton niveau en vélo, c’est quand
même difficile à vivre. Après un parcours comme d’habitude
en décélération progressive, c’est le retour dans Deauville pour la
deuxième transition, celle ou tu espères que tu as bien pensé à mettre les
chaussures de running au dessus de la combinaison mouillée et pas en dessous !
C’est parti pour 10 km de course à pied le long de la plage, en
partie sur les fameuses planches de Deauville pour 2 tours de 5 km. Déjà
bien chaud ou presque cramé, j’opte pour un départ prudent en me
disant qu’il sera toujours temps d’accélérer ensuite … ou jamais
finalement ! Super accueil et encouragements du public et surtout de la team
Natixis déchainée, plus alcoolisée et plus rouge à chaque passage mais toujours
au taquet. Comme j’aime bien me faire dépasser, j’ai continué à prendre du
plaisir en me demandant si c’était moi qui courait lentement ou si c’était
les autres qui couraient vite. J’ai pensé à Nicolas qui avait fait un semi
marathon la veille alors que je me demandais comment j’allais finir mon 10 km.
Je suis finalement arrivé, complètement épuisé, ravi que
personne ne me prenne en photo dans mon état lamentable du coureur au bout de
sa vie. Après une bière, un massage aussi douloureux que réparateur, une douche
et encore une autre bière ça allait mieux.
Nous nous sommes tous retrouvés, notre médaille et notre tee
shirt de finisher, fier comme de notre première étoile au ski.
Vous nous devez maintenant tous le respect, nous avons terminé
un triathlon, c’était un week end super et la seule question qu’on se pose
c’est : quand est ce que l’on recommence, car pourquoi être bon dans un
seul sport alors que tu peux être nul dans 3 😊
Bravo à toutes et à tous et merci pour ce super week end.
Marc